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Interview de Clément Poyade. Remplacer le sucre par le Yacon : l’histoire de 3 entrepreneurs qui veulent réinventer la douceur

Bonjour Clément, pouvez-vous nous raconter votre histoire et comment vous est venue l'idée de remplacer le sucre par le sirop de Yacon ?

L’aventure Yacon & Co est née d’une histoire très simple : celle de Thierry, un ami proche, qui venait d’apprendre qu’il était diabétique.
Grand amateur de cuisine, il s’est mis à chercher des alternatives au sucre… mais rien ne lui convenait. Les édulcorants artificiels cancérogènes pour la plupart, et les “substituts naturels” comme le miel ou le sirop d’agave restaient trop riches en sucre.
Il avait l’impression qu’il devait choisir entre plaisir et santé, et ça, pour nous, c’était absurde.

Alors on a cherché, et on a découvert ensemble le yacon, un tubercule cultivé dans les Andes, au goût naturellement sucré et reconnu depuis des siècles pour ses vertus digestives.
En goûtant son sirop, on a eu un vrai déclic : faible en sucres simples, riche en fibres prébiotiques, avec un goût rond et doux,c’était exactement ce qu’il manquait en Europe.

C’est comme ça qu’on a décidé de créer Yacon & Co : pour proposer une alternative au sucre qui soit naturelle, bonne pour la santé et vraiment gourmande.

Qu'est-ce qui différencie le sirop de Yacon des autres alternatives au sucre disponibles sur le marché aujourd'hui ?

Le sirop de yacon, c’est un peu la nouvelle génération des sucrants naturels.
Là où le sirop d’agave ou le miel restent riches en sucres simples, le yacon contient uniquement 25% de sucres simples et plus de 35 % de fibres prébiotiques reconnues pour nourrir le microbiote intestinal.
Il a donc un indice glycémique très bas, ce qui le rend adapté à une alimentation équilibrée, y compris pour les diabétiques.
Et contrairement à beaucoup d’alternatives, il a un vrai goût gourmand, rond et légèrement caramélisé. On peut l’utiliser dans le café, les gâteaux, les yaourts… sans sacrifier le plaisir.

En tant que co-fondateur de Yacon & Co, quels ont été les principaux défis que vous avez dû relever pour faire accepter le sirop de Yacon comme substitut viable au sucre dans la cuisine quotidienne ?

Le premier défi, c’était la méconnaissance du produit. En Europe, personne ne savait ce qu’était le yacon. Il a fallu tout construire : la pédagogie, la filière, la confiance.
Le deuxième, c’était la production : on a monté notre propre usine au Pérou pour garantir la qualité, la traçabilité et la durabilité.
Et puis il y a eu la bataille culturelle : convaincre que manger moins sucré ne veut pas dire se priver.
Aujourd’hui, on travaille avec des marques, des chefs, des industriels et des enseignes bio pour montrer que le yacon peut s’intégrer facilement dans la cuisine du quotidien, sans compromis sur le goût.

Pouvez-vous nous expliquer les avantages pour la santé associés à la consommation de sirop de Yacon et comment cela s'intègre dans une alimentation saine ?

Le yacon est l’un des rares édulcorants qui combine goût et bénéfices santé.
Grâce à ses fibres prébiotiques, il soutient le microbiote intestinal, qui joue un rôle clé dans la digestion, l’immunité et même la régulation du poids.
Sa faible teneur en sucres simples limite les pics de glycémie, donc les fringales ou le “coup de barre” qu’on ressent souvent après un dessert sucré.
Et surtout, il permet de réduire naturellement la consommation de sucre sans frustration.
En résumé, c’est une douceur qu’on peut consommer au quotidien, dans une approche d’alimentation plus consciente et plus équilibrée. Le tout avec un produit 100% naturel et pas du tout ultra transformé.

Avez-vous observé des tendances ou des changements récents dans la façon dont les consommateurs perçoivent le sucre et ses alternatives ?

Oui, clairement. Il y a encore quelques années, le “sans sucre” était perçu comme frustrant ou réservé aux régimes.
Aujourd’hui, les gens ont compris que réduire le sucre, ce n’est pas se priver, c’est retrouver du goût et prendre soin de sa santé.
Les consommateurs lisent les étiquettes, s’intéressent à l’indice glycémique, à la qualité des ingrédients.
Et surtout, ils ne veulent plus d’additifs ni d’artifices : ils cherchent du naturel, du vrai, du bon.
Le yacon s’inscrit parfaitement dans cette tendance : c’est une alternative saine, mais aussi gourmande, qui ne dénature pas la cuisine.

Comment abordez-vous la question de la durabilité et de la responsabilité écologique dans la production et la distribution de votre sirop de Yacon ?

C’est au cœur du projet. Dès le départ, on a voulu maîtriser toute la chaîne, de la racine au pot.
On a construit notre propre usine au Pérou, au plus près des producteurs. On travaille main dans la main avec des coopératives familiales, qu’on forme et accompagne pour des pratiques agricoles plus durables (rotation des cultures, irrigation raisonnée, etc.).
Tout est pensé pour valoriser le local, limiter les transports inutiles et garantir un revenu stable aux agriculteurs.
Côté distribution, on optimise la logistique en Europe, on mutualise les flux et on travaille sur des emballages plus légers et recyclables.
Ce n’est pas parfait, mais chaque décision est prise avec cette idée : croître sans abîmer ce qui nous fait vivre.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes intéressées par la réduction de leur consommation de sucre tout en continuant à savourer des plats sucrés ?

Le premier conseil, c’est de réapprendre à goûter. Quand on diminue progressivement le sucre, le palais se réhabitue très vite aux saveurs naturelles : celles des fruits, du cacao, des épices…
Le deuxième, c’est de remplacer intelligemment : utiliser des ingrédients comme le yacon, pour retrouver le plaisir du gout sucré.
Et surtout, ne pas culpabiliser. Le plaisir doit rester au centre : l’objectif, ce n’est pas d’interdire le sucré, c’est de le rendre plus juste.
Avec le sirop de yacon, on garde la gourmandise, mais sans les effets néfastes du sucre raffiné. C’est exactement cette approche que je défends : moins de sucre, plus de goût, plus de sens.

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